Bienvenue en Colombie, pays multiculturel ultra diversifié où les couleurs, les paysages et l'amabilité des colombiens nous font oublier la notion du temps. L'expérience colombienne fut très différente du déroulement de mon voyage jusqu'à présent car j'étais accompagné d'un groupe d'amis d'une douzaine de personnes. Le voyage à commencé dans une finca dans les environs de la ville de Cali pour terminer à Bogotá. Encore une fois, j'ai de merveilleux souvenirs, de magnifiques expériences et un mélange de bonheur et de tristesse m'envahit alors que j’écris cet article. C'était génial et c'est fini. On rembobine?

Le groupe avec lequel j'ai voyagé en Colombie était composé d'amis de Jair. Avec l'expérience, j'ai compris que Jair ne connaît que des gens cool, donc forcément, le groupe promettait d'être au top. J'ai voyagé avec Alexis et Chloé, mes amis français. Nous étions accompagnés de la famille chilienne Leiva Escobedo composée d'Elisabeth, Manuel et leurs deux enfants: Javiera et Esteban. Ils étaient également accompagné de Paulie, une amie très proche de la famille. Maca, la cousine d'Elisabeth et son mari Ivan étaient également de notre groupe. Une famille colombienne adorable nous a retrouvé en milieu de voyage: Alex, sa femme Marivel (une amie de Jair de l'université) et leur fille Manuela. Nous avons également eu la compagnie d'une cousine de Jair, Anna Maria, au début du voyage.
Jair fini par prendre le nom de "El Padrino" ou de "Papa" par son rôle dans ce groupe. En effet, il a tout géré, ce qui était un luxe de grand fou pour nous tous. Je ne le remercierai jamais JAMAIS assez. La générosité de ce gars dépasse l'entendement. 
Le 5 février 2017, très triste de quitter le Chili, je retrouve le sourire grâce à de sympathiques retrouvailles avec Alexis et Chloé à l'aéroport de Bogotá. Ensemble, nous retrouvons Jair et l'un de ses cousins à l’aéroport de Cali qui nous emmènent dans un coin très joli dans les montagnes avoisinantes où nous attendent nos compagnons de voyage pour un premier dîner avec d'excellentes grillades.
Les grandes étapes du voyage furent dans l'ordre chronologique:
Belén de Umbria, Santa Elena et la région de Medellín, Mompos, Santa Marta et ses plages environnantes, Palomino, le carnaval de Barranquilla et Cartagena. Entre Belén et Santa Marta, soit une quinzaine de jour, nous fûmes accompagnés par deux chauffeurs, des frères assez originaux et très sympathiques qui ont conduit un bus que nous avions loué pour notre groupe exclusivement.

La Colombie m'a paru beaucoup moins dangereuse que ce que j'aurai pensé et de ce qu'on avait pu me dire. Cela dit, nous avons eu quelques expériences qui démontraient tout de même que la sécurité reste une préoccupation constante et le fait d'avoir voyagé en groupe m'a apporté une certaine sérénité.
En quittant Medellín, j'ai commencé à regarder la série Narcos avec Javi dans notre bus. C'était intéressant de l'avoir vu en Colombie car cela me permettait de confronter la fiction cinématographique américaine à la réalité observée mais aussi aux idées des colombiens avec qui j'ai eu le plaisir de discuter. Entre fiction exagérée, expériences vécues et conversations avec mes amis colombiens, j'étais davantage en mesure de me faire ma propre opinion sur la Colombie, surtout concernant les problèmes de la sécurité et l'héritage culturel et économique actuel du narco-trafic.
Je n'ai pas fait autant de photo que j'aurai souhaité en Colombie et cela s'explique par plusieurs raisons: Depuis le début de ce voyage, je ne parviens pas à trouver le temps pour travailler mes photos et terminer mes albums. Cela provoque une sorte de frustration passive qui freine mon envie de faire beaucoup de photos. Pour des raisons de sécurité, je n'ai pas toujours emmené mon appareil photo ou je n'ai pas toujours pris la peine de le sortir de son sac et de ce fait, j'ai pris moins de photo. Mon seul regret est de ne pas avoir pris davantage de portrait des amis avec lesquels j'ai voyagé.
 
On ne m'avait pas menti, en Colombie, les gens dansent et la culture musicale est très variée. Le plus souvent, il m'est arrivé de danser en petit comité avec la joyeuse compagnie, mais parfois aussi en club et en concert. Bref, j'ai enfin pu danser la salsa après quatre mois d'inactivité, c'était très sympa. 
Les colombiens ne sont pas timides, plutôt avenants et très accueillants. Les quelques fois où je me suis retrouvé à discuter avec des colombiens, la conversation devenait très vite passionnante. Ils aiment partager leur culture, leurs expériences et dès que vous saurez entrer dans leur cercle de confiance, vous découvrirez une très grande générosité.

Quand ils ne mettent pas trop de panela dans le café, et que celui-ci est vendu par une petite association productrice qui a pour vocation de promouvoir la qualité du bon café colombien, le café est excellent. Un niveau exceptionnel qu'il m'arrive rarement de trouver en France. Malheureusement, les colombiens n'ont pas tous pour coutume de boire du bon café, tout simplement parce qu'une grande partie de celui-ci se destine à l'exportation. Dans notre groupe, nous avions l'habitude de préparer également du chocolat à partir d'un mélange de chocolat pure à 100%, de panela et d'un peu de lait. lorsque ces trois ingrédients sont équilibrés à la perfection, on a le plaisir de savourer un chocolat chaud savoureux. L'expérience des sens la plus emblématique pour moi de ce voyage restera la production de notre propre chocolat à partir des fèves de cacao à Belén de Umbria. Jair savait faire de très bonnes arepa, une sorte de crêpe à base de farine de maïs dans laquelle il arrive de mettre du fromage. La qualité des arepa dans la restauration colombienne est variable, tout comme celle des patacon. Sur la côte caribéenne, nous avons eu l'occasion de manger d'excellents poissons. Les colombiens maîtrisent très bien la cuisson du blanc de poulet qui n'a jamais été sec. En somme, de belles expériences gastronomiques même si parfois, cela peut sembler un peu répétitif.

Sans alcool, la fête est moins folle. Je pensais que les colombiens ne connaissait que la Aguila, heureusement non. J'ai récemment vécu une expérience de bière à Bogota qui a su me rassurer sur ce dernier point. Cela dit, nous avons quand même bu un paquet de Aguila pendant ce voyage et j'espère oublier cette bière au plus vite que je pouvais seulement boire au soleil, quand j'avais chaud, soif, et que la canette était fraîche. La Club Colombia est quand à elle une bière sympa, qui peut se boire presque partout. Autrement, les alcools les plus fréquents étaient le rhum et l'aguardiente. Lorsque le rhum est bon, il peut se boire pure avec des glaçons, sinon on le coupait avec du coca. Tous les bars proposent des mojitos dont la qualité est variable. L'aguardiente est un genre de pastis en plus léger qu'on trouve partout.

C'est la deuxième fois que je prévois un retour en capital avant de passer à la prochaine étape de mon voyage. J'étais donc à Bogotá pendant quatre jours, pendant lesquels je pensais ne pas faire grand chose. Finalement, ce fut un séjour intense et génial grâce à Anny, une copine colombienne qui m'a fait visiter Bogotá. Grâce à elle, j'ai pu voir la ville bien différemment et je garde de très beaux souvenirs de mon passage à Bogotà qui marquent une fin de voyage en Colombie en toute beauté.  

Et voilà! Maintenant que j'ai terminé cet article, maintenant que je suis à Bogota, que je suis prêt à prendre mon avion pour l'Equateur dans quelques heures, que je peux continuer ma route de voyageur, comme on termine le tome d'une saga, je vais me mettre Despacito de Louis Fonsi au moment où mon avion va quitter la Colombie et je vais rire tout seul parce que cette vie est dingue.

Jair, Alexis, Chloé, Eli, Paulie, Manuel, Alex, Marivel, Manu, Maca, Ivan, Esteban, Javi... Je pense à vous, vous me manquez beaucoup. La seule chose qui me rend heureux, c'est qu'on va forcément se revoir un jour, et ça, c'est cool ;-)