Tous mes amis proches savent à quel point la musique est importante pour moi. Depuis tout jeune jusqu'à aujourd'hui, j'écoute, je joue de la musique et j'ai eu, depuis toujours, de nombreux projets musicaux. Les premiers commencèrent en 2007 par les enregistrements live et les concerts avec mon groupe de lycée. J'étais percussionniste et batteur au sein de mon groupe. Il m'arrivait de chanter de temps en temps et de faire également les cœurs. J'avais une formation originale issue conservatoire de musique de Rambouillet où j'avais d'abord commencé par de la flûte à bec pendant huit ans pour me reconvertir progressivement comme percussionnistes (batterie, xylophone, timbales). Avec mon groupe de lycée, nous jouions quelques reprises et nous avions également nos compositions. En parallèle de cette activité, j'ai commencé la composition de paroles et de mélodies grâce à mon ukulélé dès l'année 2009. Ces projets ont évolué de plusieurs manières et le résultat auditif s'est amélioré progressivement, notamment au début de mes années universitaires où j'ai trouvé le temps de réaliser certains arrangements avec ma sœur au violoncelle et des amis comme Augustin ou Geoffrey à la guitare sur différentes compositions. Vous pouvez retrouver certains de ces enregistrements ici. Au cours de l'année 2012, je me suis lancé sur un projet ambitieux: diffuser une web radio comportant différentes émissions, des programmes et des playlists 24h/24 7j/7. Ce projet n'aura cependant pas duré plus d'un an. La principale raison fut que j'étais seul en tant que moteur du projet et même si je fus admirablement soutenu par de nombreux amis, mon entrée en master ne me laissait plus suffisamment de temps pour maintenir le projet. Heureusement, j'ai gardé les podcasts de ces émissions qui constituent de très beaux souvenirs. Durant ma dernière année de master et ma première année chez Accenture, nous avions la chance d'avoir tous les membres de notre ancien groupe de lycée sur la région parisienne. Nous avons eu la chance de pouvoir nous retrouver une fois par semaine pour entretenir le plaisir de jouer ensemble comme à la belle époque dans une salle de musique derrière un amphithéâtre de la faculté de médecine de Cochin. C'est également entre la fin de mon master et le début de ma vie professionnelle que je me suis trouvé du temps pour m'essayer à la composition électro. En 2015, je n'avais aucun projet musical, notre ancien groupe de lycée ne pouvait plus se retrouver de manière hebdomadaire à cause des obligations de chacun. De mon côté j'avais envie d'apprendre à danser de manière plus concrète. Avoir le sens du rythme est une chose, avoir la technique en est une autre. J'ai commencé à apprendre à danser la salsa sur l'année 2015-2016 jusqu'à mon départ en voyage. Au cours de ce voyage, la musique n'a pas joué un rôle de premier plan mais elle a fait partie de nombreux instants. Les différents titres sont désormais liées à mes différents souvenirs et déclenchent de véritables élans nostalgiques à chaque fois que je les écoute.

En Nouvelle Zélande, pour être parfaitement honnête, j'ai essentiellement écouté les playlists que j'avais déjà sur mon téléphone. Sur les routes de l'île du sud, j'ai écouté en boucle certains classiques français comme ceux de Piaf, Brel et Renaud et sinon je revenais sur des souvenirs de rock américain du lycée ou des albums de musique classique. Il n'y a donc pas de musique symbolisant véritablement mon temps en Nouvelle-Zélande. Les titres les plus écoutés furent:

Mon fils ma bataille de Balavoine chanté jusqu'à me péter les cordes vocales à la Péninsule de Banks

La valse à mille temps par Jacques Brel, entre Dunedin et Te Anau.

Sk8er Boi de Avril Lavigne écouté en boucle avec des américains à Milford Sound.

Le concerto pour piano n°23 de W.A Mozart en quittant Wanaka de nuit.

Adam's Song de Blink 182 un peu partout.

En Polynésie Française, les occasions d'écouter de la musique n'ont pas été si fréquente excepté lors de mes petites séances de travail de photo chez Adrien, mon hôte à Tahiti. À cette époque, le film Vaiana venait de sortir et on pouvait entendre partout La légende du bon du monde interprétée par Cerise Calixte. La version orginale étant How Far I'll Go chantée par Auli'i Cravalho (Les fans pourront trouver cette version également). J'ai entendu des chansons très chouettes ici et là mais c'est assez curieux, le folklore est mal documenté, c'est difficile de trouver des enregistrements très propres. C'est des sonorités comme celle-ci. En travaillant mes photos, je me souviens avoir écouté mes musiques préférées de ma playlist latino que j'écoutais déjà en France avant mon voyage:

La Cadena de Oro de Cabas

Nota del amor de Carlos Vives

Me Voy Enamorando de Chino & Nacho

Por Fin Te Encontré de Cali & El Dandee

Bajo el agua de Manuel Medrano

Au Chili, les nouvelles expériences musicales ont été riches puisque je me retrouve confronté, peu après mon arrivée du 28 décembre 2016, aux poids lourds commerciaux d’Amérique du Sud dès le nouvel an 2017 avec:

El amante et El Perdon de Nicky Jam

Chantaje de Shakira avec Maluma

La Bicicleta de Shakira avec Carlos Vives

Subeme la radio de Enrique Iglesias

Desde esa noche de Thalia avec Maluma

Shaky Shaky de Daddy Yankee

Vacaciones de Wisin

Vente Pa'Ca de Ricky Martin

El Taxi de Pitbull (sorti de derrière les fagots)

Les chiliens m'ont donné l'impression de ne pas être compliqués en ce qui concerne la musique en soirée: vous prenez les vingt plus gros titres commerciaux d’Amérique du Sud du moment, vous les faites tourner en boucle pendant toute la soirée, ça ne pose de problème à personne! À Puerto Montt, je suis allé avec Chispas à un Barbecue géant à Ensenada, à côté du Volcan Orsono. Durant la soirée, c'est la même playlist d'une vingtaine de musiques qui a tourné pendant dix heures. Si bien que c'est à cette soirée que j'ai retenu plus que jamais une des musiques qui s'est rattachée à tous les souvenirs de Puerto Montt et sa région: 

Una Cerveza de Rafaga (qui n'est même pas chilien, il est argentin).

Un soir de fête, le jeune frère de Chispas, Georges, ivre et accompagné de ses camarades d'université me fera connaître deux très beaux titres:

Zamba para Olvidar de Pedro Aznar

La Negra Ester de Roberto Parra

Peu avant de quitter Puerto Montt, je commence à me débrouiller de mieux en mieux en espagnol. J'ai donc le plaisir d'avoir des conversations plus faciles avec Chispas sur notre vie, nos expériences et les relations avec les femmes. Dans ce contexte, il me fait connaître la musique:

Vivo de Paulino Monroy (petite version acoustique en bonus)

En Colombie, les découvertes musicales seront toujours plus nombreuses. La plus emblématique que j'ai entendu durant tout notre voyage, sur laquelle j'ai dansé à plusieurs reprises et qui s'associe à l'ensemble de mes expériences colombiennes est l'un des plus gros tubes commerciaux mondiaux de l'année 2017:

Despacito de Louis Fonsi avec Daddy Yankee

À mon décollage de Colombie pour l'Equateur, je l'ai écouté au moment du décollage. J'ai pris ensuite cette habitude à chaque décollage que j'avais durant mon voyage, si bien que cette musique, en plus de me rappeler tous mes souvenirs de Colombie fut un véritable marqueur d'étape de mon voyage. À chaque fois que j'entends les premières notes de guitare du début, j'ai des frissons. J'ai arrêté d'écouter la remix de "la Murga de Panama" qui faisait saigner les oreilles de Jaïr pour revenir sur la version originale, un très grand classique de salsa:

La Murga de Panama de Willie Colon avec Hector Lavoe

À nos petites sessions de danse s'ajoutaient les morceaux suivants, des bons gros vieux classiques de salsa:

Lloraras de Oscar D'Leon

Salsa de Yuri Buenaventura

El Preso de Fruko y Sus Tesos

Cali Pachanguero du Grupo Niche

En Baranquilla Me Quedo de Joe Arroyo

Les trajets étaient d'une longueur incroyable lors de mon voyage en Colombie. L'état des routes était la principale raison de ce désagrément. Pour ne pas faire peur au groupe, Jaïr avait l'habitude d'annoncer la moitié du temps de trajet réel au départ du bus. Nous avions donc le loisir de faire les activités classiques de voyage comme regardé des séries, écouter la musique du voisin et dormir. Vers la fin du voyage, quand je ne regardai pas les épisodes de la série Narcos avec Javi, elle me faisait découvrir des titres que je connaissais parfois déjà comme...

Ginza de J Balvin

...et parfois pas...

Mayor Que Yo 3 de Luny Tunes

Ay Mi Dios de IAmChino avec Pitbull

Reggaetón Lento de CNCO

Sur la côte colombienne, nous avons pris un de ces bus à Santa Marta qui joue de la musique pendant le tour. Bien imbibé, nous avons dansé pendant tout le trajet et je découvre le tube Ilariê de la chanteuse brésilienne Xuxa. Mes amis chiliens m'ont raconté que le publique chilien s'est amusé, le jour d'un concert au Chili au cours de l'année 2000, à remplacer les "Oh Oh Oh" de la chanson par "Chupa lo" (Suce le). Xuxa l'a très mal pris et n'a jamais remis les pieds au Chili depuis. On peut voir la scène ici où le public est hilare.

Mon temps passé au carnaval de Baranquilla sera évidemment marqué par la musique colombienne traditionnelle de cette région de la Colombie. Il est cependant difficile de donné un titre de musique précis. Si vous recherchez Checo Acosta sur Google, vous êtes certain de trouver des morceaux de cette cumbia colombienne de Baranquilla.

En Equateur, rien de vraiment nouveau sur le plan musical. Dans les bars et les clubs dans lesquels je suis sorti diffusaient principalement les musiques commerciales que j'avais déjà pu entendre au Chili et en Colombie. J'ai fini par retenir un titre que j’entendais régulièrement. Il est devenu le titre de l'Equateur. J'appris seulement au Pérou que c'était un tube sud-américain de 2008:

El Embrujo de Américo

Au Pérou, peu de temps après avoir traversé la frontière, je suis arrivé dans une auberge très modeste tenue par un jeune architecte péruvien. L'auberge était mal tenue mais mon hôte a été si formidable que cela ne m'a pausé aucun problème. J'ai passé deux belles soirées autour de cocktails qu'il faisait lui-même avec de l'excellent pisco. Il a également cuisiné des spaghettis aux fruits de mer avec des épices durant mon séjour, elles étaient absolument délicieuses. Mon séjour à Piura fait partie de ces étapes de mon voyage dont je n'attendais rien de spécial et qui, à ma grande surprise, m'ont laissé d'excellents souvenirs. Lors de ma dernière soirée, nous avons écouté un titre qui est devenu ma musique symbolique de mon voyage au Pérou:

Lejos De Ti de Gianmarco

Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de découvrir la musique péruvienne. J'ai bien entendu un coup de flûte ici et la mais c'était toujours dans des endroits extrêmement touristiques où la mélodie jouait des airs connus (tu ne sais pas le nom mais Nokia nous l'a fait en sonnerie pendant des années). Lors du trek du Huayhuash, des israeliens n'avaient de cesse d'écouter Deu Onda de MC G15 avec leur enceinte portative. Les Péruviens comme les Boliviens de la province écoutent un truc très marrant, qui ne ressemble à rien d'autre et qui vous tape sur le système au bout de cinq minutes: Muñequita Milly. Cette musique symbolise tous ces moments de trajet passé dans ces collectivo de huit à dix personnes que j'ai pris en Bolivie en compagnie des populations amérindiennes locales. Je vous laisse découvrir:

Soy Un Estorbo de Muñequita Milly

En Bolivie, après mon arrivé à La Paz, je n'ai pas eu l'occasion d'entendre de la musique locale, seulement les ovnis commerciaux des Etats-Unis. C'était perturbant d'autant que la Bolivie fut pour moi le pays le moins moderne d'Amérique du Sud. La musique représentative de mon temps à La Paz, aussi étrange que cela puisse être, fut:

Faded de Alan Walker

À mon arrivée en Argentine, j'ai rattrapé mon retard sur les tubes commerciaux que je n'avais pas encore intégré à mes playlists. Hey Dj de CNCO est devenu la musique de mon trip de cinq jours avec trois autres français dans les environs de Salta. J'ai passé presque une semaine dans une auberge tranquille à Salta où j'ai découvert des titres folkloriques comme:

Eterno Amor des Manseros Santiagueñios

Mais aussi un couple de rock argentin qui passait en boucle:

El Colmo des Babasonicos

À Buenos Aires, c'est essentiellement la musique commerciale latino que j'ai retrouvé, pour le meilleur et pour le pire:

Bailame de Nacho

La Mala Y La Buena de Alex Sensation

Sigueme Y Te Sigo de Daddy Yankee

Me Enamoré de Shakira

Lumbra de Cali avec El Dandee

Sin Contrato de Maluma

Je le dis honnêtement, les expériences musicales que j'ai pu vivre à Cuba furent un peu décevantes. Le monde de la musique d'aujourd'hui est surtout accessible au travers d'internet. Autrement dit, sans internet, pas de musique, à moins que vous ayez un téléphone avec de la musique accessible hors connexion, ce que je n'avais plus (j'avais perdu mon téléphone en Argentine). J'ai pu entendre de la musique commerciale latino dans les bars et clubs et je me suis parfois amusé sur Felices los 4 de Maluma avec Anny. Heureusement, j'ai profité de quelques endroits où les musiciens jouaient des classiques de la musique cubaine et c'était plutôt sympa. Les cubains ont une très bonne connaissance du folklore français, sans le savoir car ils ont été rejoués en espagnol. C'est le cas de certaines chansons de Edith Piaf comme La Foule.

Au travers de cet article, j'ai tenté de synthétiser ces différentes écoutes qui m'ont marqué et de les contextualiser. Malheureusement, il y aura forcément des oublies et je me garde le droit d'améliorer cet article dans le prochains mois si j'ai quelques souvenirs. J'espère vous avoir fait découvrir de nouvelles choses et je vous souhaite une bonne écoute.