Mon périple se passe bien, malgré quelques petits soucis. Le bilan est un peu lourd pour une semaine et demi: une paire de lunette de soleil, un savon et un cache objectif perdus et une protection en verre d'objectif explosé (qui coûte en général une dizaine d'euros). Je n'ai malheureusement pas l'habitude de bouger si souvent d'endroit et cela se ressent dans ma façon de préserver toutes mes affaires. Ce n'est pas de bon augure pour la suite et je vais donc essayer de m'améliorer.

Les jours semblent durer une semaine, les semaines semblent durer un mois. J'ai l'impression d'avoir quitté la France il y a longtemps. Le condensé de rencontres et d'expériences est tellement dense, ce n'est pas imaginable à moins de le vivre. Je ressens surtout un lien extrêmement fort entre mes choix et ce que je vis. 

Cela peut sembler stupide mais c'est perturbant, je n'ai vraiment pas l'habitude de choisir où je vais car jusqu'ici, mon contexte social le faisait pour moi. Désormais, il s'agit de choisir quotidiennement entre une dizaine ou une vingtaine de possibilités, ce qui peut paraître un luxe mais c'est aussi un vrai casse-tête, même si en contre-partie cela donne un sentiment de très grande liberté. Ce qui est amusant, c'est qu'au travers de cette expérience, certains facteurs majeurs externes qui restreignent les choix (d'une manière négative mais aussi positive) se confirment: L'argent (indéniablement), Les aspirations d'un ou plusieurs compagnons et la météo (la photo étant également étroitement liée à ce facteur). Ces facteurs ainsi que d'autres aident à choisir plus facilement mais réduisent parfois le sentiment de liberté. 
Usual choices at the table


Je vous quitte sur cette courte réflexion et prends la route pour Wellington avec un allemand et un uruguayen rencontrés à Taupo.