Lors d'un voyage, on se voit beaucoup rencontrer de nouvelles personnes, entrer dans cette étape excitante de la première rencontre, celle où les premiers bonjours sont échangés, celle dont on se souviendra avec le sourire quand la personne rencontrée sera devenue un ou une amie. Mais lors d'un voyage, il arrive surtout de faire beaucoup d'adieux. Est-il possible de faire de bons adieux ou des adieux heureux? Comme dans les films, avec le train qui démarre, lentement, musique et violons, il court, elle tend sa main... En vérité, le voyage est plein d'adieux, et ces adieux m'ont été biens malheureux. 

L'adieux est souvent l’électrochoc qui ramène à la réalité du temps, et il n'y a rien de plus déprimant que celui-ci. Parfois on embrasse, on se fait un câlin, on tend la main fébrilement, on a sourire pincé qui cache le plus souvent une certaine tristesse. Parfois, je me suis découvert une certaine froideur lors d'adieux, je ne parviens pas à être chaleureux, mon esprit est déjà ailleurs comme si il préférait laisser le corps se débrouiller tout seul lors de ce moment inconfortable. Je n'ai pas de larmes lors de mes adieux, il m'arrive d'en avoir après, quand mon corps retrouve ses esprits et que mon mal-être tente de m'envahir de regrets. J'ai pourtant l'impression que la bonne réplique permettrait de mieux se quitter mais non.

Alors qu'en penser? L'adieux est peut être ce mal nécessaire aux retrouvailles heureuses. Ce sont les choses qui se disent: se séparer pour mieux se retrouver. Pourtant, durant ce voyage, certaines retrouvailles sont plus qu'incertaines. On aimerait, mais la vie en décide autrement, elle vous laisse goûter à ces plaisirs de rencontre pour ensuite vous les enlever à vie.