Au cours de ce voyage, j'ai rencontré de nombreux guides. Il est arrivé que ce soit par obligation, par confort ou par intérêt culturel. En Amérique du Sud, les guides sont très recommandés: ils sont normalement à même de garantir une plus grande sécurité pour les touristes, ils ont normalement une bonne connaissance de l'endroit et sont en mesure de vous donner de multiples informations qui vous permettent de mieux comprendre les caractéristiques des lieux que vous visitez. Il est arrivé que je me sois passé de guide, parfois à tort et parfois à raison. La qualité des guides est tellement variable qu'elle peut absolument tout changer au cours de l'expérience du visiteur. Il m'a donc sembler important de me renseigner sur la qualité de certaines agences ou de certains guides avant de s'engager avec eux dans l'inconnu. Aujourd'hui, mon voyage me permet d'élaborer certaines idées sur le sujet.

À l'heure actuelle, je considère que le bon travail de guide est relativement difficile car celui-ci doit être compétent sur des aspects très variés.

Le premier est celui de la sécurité: un bon guide doit s'assurer que ses visiteurs ne soient jamais dans une situation de danger grave ou imminent. Dans le même temps, il doit pouvoir laisser un peu de liberté à ses clients et donc connaître précisément les limites qu'il convient de fixer tout au long de son exercice. 

Le deuxième aspect important est celui des connaissances que le guide va pouvoir vous apporter. Si celui-ci répète les informations contenues dans un dépliant, un guide de voyage ou de la page Wikipédia, je ne suis pas sur d''être en mesure de pouvoir m'offrir le luxe de le payer, seulement pour obtenir ces informations sur le lieu dit. J'espère obtenir des informations complémentaires, des anecdotes, des analogies et des références comparatives permettant une meilleure compréhension de ce qui est expliqué ou démontré. J'espère également pouvoir lui poser des questions sur lesquelles il sera, dans le meilleur des cas, capable de me répondre et sinon, de me renvoyer vers une source d'information correspondant à mes questions.

Enfin le troisième aspect qui me paraît incontournable est la valeur sociale que le guide sera en mesure d'apporter à l'expérience touristique. On reconnaît les mêmes qualités de celles attribuées à un professeur: Un certain sens de la pédagogie, de la patience, de la curiosité pour son audience (la connaître afin d'adapter au mieux son discours), une prestance à l'oral afin d'être intelligible et de l'humour. Dans les pays en développement comme dans les pays riches, le guide représente une passerelle entre deux cultures: celle du visiteur et du lieu visité. Ainsi, par ses connaissances culturelles, le guide sera capable de mieux comprendre les questions de ses clients et d'y répondre de manière plus adéquate.

Les trois aspects décrits ci-dessus et les points d'importance donnés sont des éléments qui permettent de comprendre quelle est ma vision du guide idéal. Je n'exige pas du guide qu'il soit une encyclopédie parfaite sans défaut de caractère car nous sommes des Hommes avant tout. Ces trois critères permettent d'établir les références de ce service: la sécurité, la connaissance et l'apport social

En Amérique du Sud, j'ai parfois été déçu des expériences en compagnie des guides. Je pense que le niveau d'exigence n'est pas toujours très élevé et qu'il faut un certain instinct pour suivre ceux qui vous feront profiter au mieux de vos nouvelles découvertes. 

Parfois, vous n'aurez pas le choix, le guide sera obligatoire. Les raisons sont variées et parfois multiples: gestion du flux des visiteurs, gestion de la sécurité, protection des lieux, contrôle de la diffusion d'information et assurer davantage l'emploi des guides. Cette privation de liberté est parfois frustrante et on s'attend alors à un service de guide décent, ce qui n'est pas toujours le cas.

Je me rappelle avoir commencer la visite de l'église de San Francisco à Lima en compagnie d'une amie avec une guide complètement blasée. Désintéressés par la visite, nous avons perdu notre guide. Nous avons repris la visite une dizaine de minutes plus tard, un peu plus au début, avec un autre groupe. Dans celui-ci, le guide était captivant. En sortant de l'église, nous avions bien compris que nous avions été chanceux de perdre notre première guide. Ce type d'expérience montre les différences de l'expérience acquise en fonction du guide. Le bon guide est également celui qui comprend cette responsabilité vis-à-vis du visiteur.


Si vous souhaitez connaître les meilleurs guides de mon voyage, les voici:

- Léon, pour une visite de l'île aux récifs au lagon de Rangiroa, en Polynésie française

- Raoul, pour nous avoir fait découvrir les plantations de café et de cacao et beaucoup d'autres choses à Bélen de Umbria, en Colombie

- David, pour une aventure amazonienne absolument mémorable en Equateur

- Une jeune femme bolivienne, pour ces explications sur l'histoire de l'indépendance de la Bolivie à la Casa de la Libertad à Sucre

- Viktor, notre chauffeur et photographe occasionnel dans le Salar d'Uyuni, en Bolivie